Le paradis des éléphants

Très touchés par l'expérience vécue , nous allons vous informer par le biais de notre rubrique association du travail incroyable effectué par quelques passionnés pour sauver l'éléphant d'Asie au Laos et plus particulièrement dans la région de Sayaboury.

Les festivités du nouvel an terminées et après un petit jour de repos, nous quittons donc Luang Prabang pour nous rendre à Sayaboury, petite ville de la province du même nom se trouvant à 85 Km au sud-ouest, hébergeant "elephant conservation center" où nous passerons les 2 prochains jours.

Nous avons atteint notre destination après 2 heures de route ! Là, nous attendait le Tuktuk, moyen de transport très connu en Asie, du centre. Avant d'en prendre le chemin, nous rejoignent 2 canadiens et ... 2 belges dont une montoise ! Quelques minutes plus tard, nous arrivons devant un lac et prenons un bateau enfin plutôt une barquette. A notre arrivée une vue incroyable avec cette jungle à flanc de collines, ces petites huttes en bambou et ce tapis de plantes aquatiques sur lequel glisse notre embarcation. 

Avec Véronique, la montoise d'origine et Michel. Une bien sympathique rencontre !

Nous sommes accueillis par notre guide répondant au nom de Sack qui dans un premier temps nous informera sur le fonctionnement du centre mais aussi sur la situation des éléphants et de leur cornac, appelé ici "mahout". Il faut savoir que sur les 4000 éléphants vivant encore au Laos il y a encore une cinquantaine d'années, il n'en reste plus que 1000 ...

Les causes :

- le braconnage souvent pour s'approprier les défenses et les revendre,

- les constructions de routes empêchant la migration des éléphants "sauvages",

- l'extension des zones cultivées générée par la surpopulation,

- l'abattage industriel entraînant la déforestation.

En ce qui concerne les éléphants domestiques, un autre problème vient s'ajouter : le désintérêt pour la profession de "mahout" (cornac). Et quand on connait l'importance de leur rôle !
"Etre mahout" est une tradition transmise de père en fils, la plupart du temps le mahout et son éléphant se connaissent depuis leur enfance respective. Et quand l'on sait que l'être humain et l'éléphant on +/- la même espérance de vie, on imagine bien le lien affectif qui peut exister entre eux.
De nos jours, beaucoup de jeunes se lancent vers d'autres professions liées au développement. Malheureusement, ceux qui deviennent "mahout" le font essentiellement pour des raisons économiques mais ne prennent pas généralement soin de leur éléphant et les font beaucoup trop travailler. De plus, lorsqu'une femelle attend un petit, elle sera inactive pendant 5 ans, 2 ans de gestation et 3 d'allaitemement ! Donc, les "mahouts" les empêchent de se reproduire. 

Fort heureusement, le centre lutte contre ce changement de comportement vis à vis de ces pachydermes.

Comment ?

Les "mahouts" peuvent venir faire soigner leur éléphant gratuitement au centre et y recevront des conseils avisés de plus anciens et des vétérinaires en place. S'ils ont une femelle gestante, ils seront logés et nourris pendant 3 ans, recevront un lopin de terre et un tracteur pour travailler durant ce temps-là. Des formations sont aussi organisées dans plusieurs domaines : tourisme, soin et bien-être, médecine traditionel, ...

Beaucoup d'autres actions sont réalisées par ce centre : informer le public sur le situation des éléphants au Laos, reconvertir ceux utilisés à l'exploitation forestière à des fonctions liées à un écotourisme respectueux de l'environnement et de l'animal, soutenir une approche économique équitable dans la gestion du centre et bien d'autres belles choses encore. Si cela vous intéresse, je vous encourage à consulter leur site (en français et en anglais) : http://www.elephantconservationcenter.com

Nous y avons passé 2 jours incroyables. Cyn étant aux anges, elle, qui adore les éléphants (les animaux en général je dirais, la preuve, elle prend bien soin de moi).
De mon côté, je n'étais pas très emballé par ce séjour. Déjà petit, je n'étais pas trop fan de Babar. Au final, j'en suis sorti complètement râvi tant ces énormes bêtes m'ont touché ! Des moments incroyables avec ces gros nounours gris :

Nous avons d’abord appris les différentes techniques pour grimper sur le dos de nos montures.

	De côté, easy !!!
Un peu plus compliqué pour Cyn !!!
	Deuxième jour, beaucoup mieux !!!
Plus acrobatique !!! une petite vidéo s'impose !!!

Une fois bien installé, il n'y a plus qu'à dire le mot magique : "Paï" et l'éléphant se met en marche lentement, paisiblement ! Petite parenthèse, dans la plupart des centre d'éléphants domestiques, vous avez sûrement déjà vu que des nacelles pour touristes sont installées sur le dos des pachydermes. Si vous devez un jour faire ce genre de trip, assurez-vous que la nacelle ne soit pas déposée à même le dos de l'animal mais que des "couvertures" soit posées entre les deux. Si ce n'est pas le cas, sachez que vous pouvez endommager sérieusement sa colonne vertébrale et créer des dégâts irréversibles !

Une fois sur la bête, Cyn est beaucoup plus à l'aise que moi !

Et je vous donne en mille qui a eu l'éléphant rebelle de la troupe filant directement à la flotte malgré les ordres de son mahout !

Cyn bien évidemment !!! Tel mahout, tel éléphant !!!

Le petit plus de ce centre :

là où d’autres « parquent » leurs éléphants dans des enclos, ici les animaux sont reconduits en jungle pour passer la nuit. Nous avons eu la chance de pouvoir les y accompagner mais n’avons pas pu leur faire un gros câlin avant le dodo, chose réservée exclusivement aux
« mahouts ».

Mais avant le dodo, petit bain et cette fois c’était programmé !

Pour terminer, voici quelques photos de cet endroit magique le matin, l'après-midi ou au coucher de soleil,

Si vous passez un jour par là, n'hésitez surtout pas à leur rendre une petite visite, vous ne le regretterez pas !

Sur ce, nous vous donnons rendez-vous au prochain article qui sera consacré à la région centre du Laos où nous parlerons plus particulièrement de notre passage à Vang Vieng et à Vientiane la capitale. 

A bientôt, les montois d'ailleurs ...