Phnom Penh : entre temples et prison !

Par toffsi
Le 03/03/2015
Dans Cambodge
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Samedi 14 février 2015, pendant que la plupart des gens s’apprêtent à fêter la Saint Valentin, Cyn, Eloïse et moi prenons nos sacs à dos direction le centre ville d’Ho Chi Minh City où nous devons prendre notre bus pour Phnom Penh, la capitale cambodgienne se trouvant à 7 heures de route.

30 minutes pour rejoindre le centre, pas de soucis, c’est samedi, il y a un moins de circulation qu’en semaine ! Sauf que le taxi s’arrêtera 4 fois pour regonfler un des pneus de son véhicule. Nous arrivons finalement par je ne sais quel miracle à l’heure à l’agence. Nous partons ensuite pour le ramassage habituel de touristes dans les hôtels, si ce n’est que cette fois il ne se fera pas à l’aide d’un mini-van mais à pieds !!!

Quelques heures plus tard, nous arrivons dans la capitale cambodgienne et partons à la recherche d’un logement pour la nuit. Plus ou moins 20 kilos sur le dos, la recherche s’annonce rude et elle le sera ! Nous trouverons finalement un chouette hôtel, là où nous le voulions, sur le quai Sisowath mais surtout à proximité d’un restaurant découvert dans le guide de voyage, au nom évocateur : « La Patate » !!! Et devinez ce que je montre du doigt et pourquoi j'ai l'air si content ...

une bonne et grosse mitraillette, frites maison, sauce maison et hamburger maison, un pur bonheur :

Le patron, Didier, un belge d’origine louviéroise super sympa avec qui nous discuterons de la Belgique bien évidemment, du Cambodge mais aussi de sa vie riche en rebondissement ! Il est d’ailleurs en train d’écrire un livre à ce sujet et j’avoue que nous sommes impatients de le lire et de découvrir la suite de ses histoires. Son restaurant : un endroit tout simple où nous avons fait des rencontres surprenantes ! Je pense notamment à Jacques Tourangeau, un acteur canadien avec qui nous avons partagé une magnifique soirée à discuter en dégustant un des merveilleux plats de la Patate.

La fin du repas, nous ne sommes pas très loin de l’explosion !

Les ventres bien remplis, nous partons pour 2 jours de visite de cette ville-capitale néanmoins à taille humaine. Nous parcourons une partie du centre-ville,

admirant les temples et le palais royal,

WAT OUNALOM


PALAIS ROYAL

visitant le musée national qui renferme de nombreuses reliques de l’histoire du pays (essentiellement de l’époque angkorienne). Interdiction de filmer et de prendre des photos, voici juste les magnifiques bâtiments rouges et le jardin intérieur,

restant ébahis devant l’incroyable beauté du monument de l’indépendance, hein les filles !!!

et déambulant sur le marché russe.

Visite du S 21 (attention passage pouvant heurter les personnes plus sensible)

Le moment le plus fort émotionellement de notre passage à Phnom Penh restera sans doute la visite du musée Tuol Sieng plus connu sous le nom de S 21.

Cet ancien lycée construit par les français sur la colline du manguier sauvage, un arbre aux fruits empoisonnés … devient d’avril 1975 à janvier 1979 la prison la plus terrifiante du Cambodge des Khmers rouges. Près de 15000 personnes y passent, subissant les pires tortures avant d’être achevées dans le camp d’extermination de Choeung EK, le killing fields rendu célèbre par le film « La déchirure ». Les Khmers rouges y enferment tous les opposants supposés au régime pour n’importe quel motif, valable ou non, sans distinction d’âge : femmes, enfants et parfois même des familles entières (bébés compris). Ouvriers, cadres, enseignants, ingénieurs, intellectuels, fonctionnaires, ministres et diplomates cambodgien et aussi des étrangers. Le simple fait de porter des lunettes (enfants compris) était suffisant pour être considéré comme intellectuel ! Baptisé S 21 par les hommes de Pol Pot, ce lieu n’est pas sans rappeler certains camps de concentration nazis !

1700000 personnes perdront la vie sur l’ensemble du territoire victimes de ce régime fou, soit plus de 20 % de la population de l’époque !!!

Une visite cauchemardesque, Cyn a d’ailleurs fait très rapidement demi-tour, qui nous a fait comprendre l’ampleur du traumatisme subi par la population cambodgienne. Tout au long de la visite, des panneaux recommandent le silence qui de toute façon s’impose de lui-même !!! Pour ce chapitre nous avons fait le choix de ne pas publier de photos par respect pour les victimes de ce génocide.

Nous terminerons notre passage à Phnom Penh par une petite promenade sur le marché de nuit